Robotique. Siétar & Vti investit, innove et grandit
Spécialiste des fluides et de la tuyauterie industrielle inox, elle injecte 650 000€ dans un robot révolutionnaire unique en France. L’entreprise pousse les murs et investit pour des nouveaux marchés.
Un jeune quadra en forme
Il y a des entreprises qui poussent les murs et investissement. Comme Sietar & Vti. Née il y a tout juste quarante ans, l’entreprise spécialisée dans la technologie des fluides et dans la tuyauterie industrielle inox, emploie 39 personnes et poursuit sa marche en avant. Elle vient d’injecter la coquette somme de 650 000€ dans un robot de découpe révolutionnaire, unique en France tout en agrandissant ses locaux.
Unique en France
Un robot ? "Il s’agit d’une cellule robotisée unique de découpe jet d’eau 3D sur tubes et gaines capable de découper jusqu’au diamètre 1 200mm, détaille Jacques Boixel, directeur. Cette machine a été développée, à notre demande, par AXIOME, société vendéenne. Le jet d’eau à ultra-haute pression, à 4 000 bars, est un procédé inventé par la Nasa pour les programmes Apollo. Seules deux sociétés au monde, une japonaise Sugino et une Américaine, sont capables d’élaborer de tels systèmes de pompes".
Plus précis que le laser
Jusqu’ici, seul le laser et la fusion permettait d’opérer des découpes de métaux. "Un process qui induit une certaine déformation de la matière originelle. Le jet d’eau à ultra-haute pression permet une découpe à froid sans la moindre déformation de l’acier, inox, polyéthylène… Sans limite d’épaisseur, ce qui n’était pas le cas auparavant. Ce robot peut aussi réaliser des chanfreins ultra-précis : alors la soudure est faite manuellement."
Pilotable à distance
Intégré au site de production courant décembre, le robot a déjà permis la réalisation d’un barillet vapeur pour la chaufferie Sinutra de Carhaix. Outre les prouesses de ce robot en termes de qualité et de rapidité de découpe, il est aussi pilotable à distance.
Un dessinateur projeteur modélise en amont le dessin des découpes à réaliser puis déclenche les opérations automatisées. "Nous devions, auparavant, sous-traiter auprès de laséristes, poursuit Jacques Boixel. Nous rêvions d’un système de découpe de matériaux qui nous permettrait de maîtriser notre production. Et ce, en totale autonomie afin de répondre aux commandes passées par notre clientèle."
Nouveaux marchés en vue
Equipée d’une telle machine, unique en son genre, Sietar & Vti peut désormais viser de nouveaux marchés, et non des moindres. « Notre technologie nous autorise à nous tourner vers l’industrie navale, la pétrochimie, les énergies marines renouvelables ou le nucléaire et nous permet de viser de nouveaux marchés. Les besoins sont là. »
Ouest France, 16/01/2015